Vendredi, la police allemande a mis fin à une conférence pro-palestinienne à Berlin peu de temps après son ouverture, craignant des déclarations potentiellement antisémites de la part des centaines de participants.
La conférence a été initialement interrompue moins d’une heure après son début en raison de la présence d’un orateur interdit d’activité politique en Allemagne, selon les autorités policières.
Bien que le nom de l’orateur n’ait pas été officiellement divulgué, des participants ont indiqué qu’il s’agissait du chercheur palestinien Salman Abu Sitta.
Suite à cette interruption, la police a ensuite décidé d’interdire la poursuite de la conférence, programmée de vendredi à dimanche, en raison du risque de réinvitation d’un orateur ayant fait des déclarations antisémites et prônant la violence.
La Conférence Palestine a suscité de vives critiques et a été tenue secrète jusqu’au dernier moment pour des raisons de sécurité.
Le maire de Berlin, Kai Wegner, a qualifié la tenue de ce congrès dans la capitale allemande d'”intolérable”, soulignant la politique de Berlin contre l’antisémitisme et la haine envers les Juifs.
Les organisateurs, sur le site web de la conférence, dénoncent ce qu’ils appellent “l’apartheid et le génocide” perpétrés par Israël et accusent l’Allemagne de complicité.
Cependant, cette conférence survient dans un contexte de controverses en Allemagne autour du conflit israélo-palestinien, avec des critiques affirmant que les voix pro-palestiniennes ont été marginalisées et que le soutien ferme de Berlin à Israël a limité le débat public sur la question.
Enfin, les organisateurs ont signalé que Ghassan Abu Sitteh, un médecin palestinien, s’est vu refuser l’entrée en Allemagne pour participer à la conférence, ce qui a encore alimenté les tensions autour de cet événement.