Alerte mondiale : L'ONU condamne avec force l'atroce oppression des femmes en Afghanistan

Alerte mondiale : L’ONU condamne avec force l’atroce oppression des femmes en Afghanistan

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Alerte mondiale : L’ONU condamne avec force l’atroce oppression des femmes en Afghanistan !

Le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les droits de l’homme, Volker Türk, a souligné dans un rapport la grave détérioration de la situation des droits de l’homme en Afghanistan. Cette crise a des conséquences dévastatrices pour des millions de femmes, d’hommes, de jeunes filles et de jeunes garçons, et il a mis en lumière la régression flagrante à tous les niveaux dans le pays.

M. Türk a déclaré que depuis leur prise de pouvoir il y a deux ans, les Talibans ont instauré une politique systématique de suppression des droits et des libertés de la population. Cette politique cible particulièrement les femmes et les filles, les excluant de la plupart des aspects de la vie publique et quotidienne.

L’Afghanistan, au précèdent inquiétant

Dans l’ensemble, l’Afghanistan a créé une situation extrêmement préjudiciable en devenant le seul pays au monde à priver les femmes et les filles d’un accès à l’enseignement secondaire et supérieur. Les restrictions imposées sont devenues de plus en plus sévères, étouffant les libertés fondamentales des femmes et des filles, les confinant effectivement à l’intérieur de leurs foyers.

Devant le Conseil, le responsable des droits de l’homme de l’ONU a énuméré les nombreuses restrictions et décrets misogynes, dont l’interdiction permanente d’accès à l’enseignement secondaire et supérieur, ainsi que l’obligation de porter le hijab dans les espaces publics, sous peine de sanctions pouvant également viser les hommes de la famille.

« Les femmes et les filles n’ont pas accès aux parcs, aux gymnases, ni aux bains publics. Elles ne peuvent pas fréquenter les salons de beauté. Il leur est interdit de parcourir plus de 78 km sans être accompagnées d’un ‘mahram’, c’est-à-dire un tuteur masculin », a-t-il précisé. Il a ajouté que les femmes se voient interdire de travailler pour des ONG nationales ou internationales, ainsi que pour les Nations Unies.

Face à ces conditions, les femmes et les jeunes filles qui ne se conforment pas à cette série de règles sont victimes d’arrestations et de détentions arbitraires, de harcèlement, voire de violences physiques, tout comme leurs proches masculins. Récemment, les autorités de facto ont empêché un groupe d’étudiantes de se rendre à Dubaï pour leurs études, car elles n’étaient pas toutes accompagnées de « mahrams ».

Des souffrances physiques endurées par la gente féminine

« Quel avenir attend l’Afghanistan ? », s’est interrogé M. Türk, soulignant que la réalisation d’un avenir stable et prospère pour le pays dépendait de la participation de sa moitié féminine. Il a rappelé que priver les femmes et les jeunes filles de leur droit de participer à la vie quotidienne et publique signifiait non seulement leur priver de leurs droits fondamentaux, mais également priver l’Afghanistan des précieuses contributions qu’elles pouvaient apporter.

Plus largement, ces deux dernières années ont été marquées par une érosion systématique des lois et des institutions qui avaient autrefois pour mission de protéger les droits de l’homme. Les châtiments corporels et les exécutions publiques ont fait leur retour, tandis que des rapports ont fait état d’exécutions extrajudiciaires, de tortures, de mauvais traitements, ainsi que d’arrestations et de détentions arbitraires.

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Malgré les assurances répétées des autorités en place concernant une amnistie générale, des violations continues des droits de l’homme visant les individus affiliés à l’ancien gouvernement et à ses forces de sécurité sont documentées. Le défenseur des droits de l’homme a exprimé des regrets en soulignant que les droits des accusés étaient régulièrement bafoués en raison du non-respect des garanties procédurales et du manque de ressources du système de justice pénale.

Le monde ne doit pas abandonner le peuple Afghan

« Bien que les autorités actuelles aient établi de nouveaux organes chargés de surveiller les prisons, de superviser les procédures judiciaires et de traiter les plaintes, nous n’avons pas encore vu comment ils vont réellement fonctionner », a déclaré M. Türk. De plus, il existe un inquiétant manque de responsabilité pour les auteurs de violations des droits de l’homme.

Face à cette série d’abus, le Haut-Commissaire a appelé les autorités en place à revoir fondamentalement leur approche et à ramener l’Afghanistan dans le giron de la communauté internationale en respectant pleinement ses obligations internationales en matière de droits de l’homme. Il a également rappelé que la communauté internationale ne peut pas abandonner le peuple afghan.

M. Türk a souligné qu’il s’agit d’une crise majeure des droits de l’homme et a encouragé les États à prendre des mesures concrètes pour relever les défis auxquels l’économie afghane est confrontée. Cela implique notamment de restaurer les systèmes financiers de manière à ce qu’ils profitent réellement au peuple afghan, y compris aux femmes et aux filles, tout en veillant à ce que les sanctions n’affectent pas les besoins humanitaires.

Le haut responsable onusien a particulièrement invité les États ayant une influence sur les autorités en place à les aider à changer de cap, car la trajectoire actuelle est « préjudiciable non seulement pour les droits de l’homme, mais aussi pour le développement futur et la sécurité du pays ».

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