Burkina Faso : La CNDH alerte sur la situation des droits de l’homme

Dans un Burkina Faso dominé par la peur et le silence, la Commission nationale des droits humains (CNDH) reste l’une des rares voix à s’exprimer. Cette institution indépendante, chargée de promouvoir, protéger et défendre les droits humains, a publié le mardi 18 juin une déclaration mettant en lumière diverses préoccupations.

La CNDH a d’abord exprimé sa solidarité et sa compassion envers les soldats et les Volontaires pour la défense de la patrie, tombés dans la lutte contre le terrorisme. Cependant, elle a insisté sur l’importance de « consolider l’État de droit » au Burkina Faso, un principe réaffirmé lors de la nouvelle charte de la transition adoptée aux assises nationales du 25 mai.

Malgré cet engagement, la commission s’inquiète de l’augmentation des discours de haine, particulièrement sur les réseaux sociaux et lors des manifestations publiques.

Arrestations arbitraires et enlèvements

La CNDH est particulièrement alarmée par les arrestations et enlèvements de citoyens par des individus non identifiés, en dehors de toute procédure légale. Le rapport déplore également le non-respect des décisions judiciaires.

Un autre sujet de préoccupation est l’accroissement de la dette intérieure du pays, qui freine l’activité économique et menace les droits acquis de certains travailleurs.

La Commission appelle le gouvernement à résoudre ces problèmes et demande au président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, de garantir l’indépendance de la justice.