L’ancien président des États-Unis, Donald Trump, a intenté une action en justice contre le ministère américain de la Justice, réclamant 100 millions de dollars (environ 60 milliards de FCFA) pour ce qu’il qualifie de « persécution politique ». Cette plainte fait suite à la perquisition effectuée par le FBI en 2022 à sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride, dans le cadre d’une enquête sur la gestion de documents classifiés.
Déposée la semaine dernière et révélée ce lundi 12 août 2024, la plainte accuse le ministre de la Justice Merrick Garland et le directeur du FBI Christopher Wray d’avoir délibérément enfreint les protocoles habituellement suivis pour les anciens présidents, dans le but de nuire à Donald Trump.
Selon le document, Garland et Wray « n’auraient jamais dû approuver une perquisition ni les poursuites qui ont suivi », justifiant ainsi la demande de Trump pour des dommages et intérêts à hauteur de 100 millions de dollars, ainsi que 15 millions de dollars (environ 9 milliards de FCFA) pour les frais juridiques.
Trump persiste dans ses accusations de persécution politique
Le candidat républicain à la prochaine élection présidentielle de novembre 2024 maintient ses allégations, sans fournir de preuves, selon lesquelles les démocrates utiliseraient la justice comme un outil politique contre lui. Il a déjà, à plusieurs reprises, intenté des actions en justice contre le gouvernement, qu’il retire parfois par la suite.
En mai, Trump avait suscité l’étonnement en affirmant que le mandat de perquisition du FBI suggérait que le président Joe Biden cherchait à le faire tuer. Cette interprétation provient d’une clause standard dans les documents judiciaires, précisant que les agents du FBI sont autorisés à utiliser la force mortelle en cas de danger imminent.
Le FBI a réagi à cette accusation en précisant qu’il n’y avait eu aucune dérogation aux normes dans la conduite de cette perquisition, effectuée le 8 août 2022, alors que Trump n’était pas présent en Floride.
L’affaire des documents classifiés
Donald Trump est accusé d’avoir conservé chez lui, après son mandat, des documents confidentiels qui auraient dû être remis aux Archives nationales, conformément à la loi. Parmi ces documents se trouveraient des plans militaires et des informations sur des armes nucléaires, mettant potentiellement en danger la sécurité nationale.
Bien que les poursuites contre Trump aient été annulées en juillet par une juge fédérale, le procureur spécial en charge de l’affaire a fait appel de cette décision. Trump fait également face à des accusations de tentative de destruction de preuves, des charges qui pourraient lui valoir jusqu’à 10 ans de prison.