Gabon : trois mois après le coup d’État, que devient Ali Bongo ?

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Il y a trois mois exactement depuis le renversement du pouvoir au Gabon. Actuellement, l’ancienne première dame Sylvia Bongo et son fils Noureddin sont détenus, tandis qu’Ali Bongo, l’ancien président, reste confiné dans sa résidence.

Le nouveau gouvernement prétend qu’il a été mis à la retraite et qu’il jouit d’une liberté de mouvement, y compris la possibilité de voyager à l’étranger pour des soins médicaux à tout moment. Cependant, son entourage nie ces affirmations, dénonçant une détention déguisée.

Certains proches affirment qu’Ali Bongo est en réalité emprisonné. Bien qu’il réside dans sa luxueuse maison à La Sablière avec ses fils Bilal et Jalil, sa liberté serait limitée. Des sources rapportent que sa résidence est entourée de véhicules militaires, ses sorties dans le jardin sont restreintes, et une garde républicaine surveille en permanence ses propositions. Il est ainsi incapable de voir sa femme et son fils en détention, selon un proche.

Ali Bongo, affaibli depuis un accident vasculaire cérébral en 2018 mais dont la santé demeure stable, reçoit régulièrement des séances de kinésithérapie pour sa rééducation. Sur le plan matériel, il semble avoir des difficultés financières, ses comptes bancaires étant gelés, ses chèques refusés et ses factures d’électricité impayées, avec un risque de coupure.

Seuls quelques collaborateurs restreints sont autorisés à le fréquenter. Les contrôles sont stricts à son entrée et à sa sortie, et même son cuisinier principal à quitté son poste, ne supportant plus les conditions de travail. Sa famille doit maintenant lui apporter de la nourriture.

Malgré quelques visites de hauts responsables, confirmant tous sa bonne santé, ces rencontres diplomatiques sont perçues comme une tentative de polir l’image du régime. Les médias rapportent rarement des images d’Ali Bongo depuis sa chute, à l’exception d’une vidéo diffusée peu après le coup d’État, où il exhortait les soutiens du Gabon à se manifester. Ces images ont été enregistrées par son majordome anglophone, laissant penser à une diffusion internationale plus large.

Les contacts privés avec Ali Bongo sont limités, nécessitant l’approbation de l’armée. Les membres de son parti politique, le PDG, n’ont pas rendu visite à La Sablière. Sa famille proche a eu des accès restreints avant d’être également bloquée, même sa petite-fille a été priée de quitter sa maison située à l’intérieur de la résidence.

Il semble que le pouvoir actuel cherche à accaparer les biens de la famille, soulevant des inquiétudes quant à la situation. Malgré les propositions d’exil de la part de l’armée, Ali Bongo a refusé de quitter le Gabon, déterminé à rester avec sa famille et à assumer ses responsabilités. Certains estiment que le nouveau régime cherche à incriminer Sylvia et Noureddin Bongo pour toutes les actions prises, bien qu’elles aient toujours été validées par Ali Bongo.

Actuellement, aucune procédure judiciaire ne cible spécifiquement l’ex-président, mais des inquiétudes persistantes au sein de sa famille quant à sa situation et à d’éventuels problèmes de santé.

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