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Du fait des mauvaises récoltes au Ghana et en Côte d’Ivoire, les prix du cacao ont dépassé 4.200 dollars la tonne, selon les données boursières. Des pénuries sont possibles, avertit Trading Economics.
Les acheteurs de cacao sont confrontés à une situation amère alors que les prix de cette denrée ont atteint des sommets cette semaine, frôlant les 4 200 dollars la tonne au New York Mercantile Exchange (NYMEX). Ces niveaux de prix n’avaient pas été observés depuis 1977, surpassant même les pics enregistrés en 2011, année où la Côte d’Ivoire avait momentanément interdit les exportations de cacao.
La hausse spectaculaire des prix s’explique en grande partie par les effets du phénomène El Niño, qui a entraîné des récoltes décevantes au Ghana et en Côte d’Ivoire, les deux principaux fournisseurs mondiaux représentant les deux tiers de la production mondiale de cacao. Cette conjoncture a engendré des inquiétudes quant à d’éventuelles pénuries, d’autant plus que les stocks de cacao détenus dans les ports américains sont également en baisse, selon les analyses de Trading Economics.
Les marchés du cacao sont ainsi confrontés à des défis majeurs, alors que la rareté des récoltes et la diminution des stocks alimentent les préoccupations des acheteurs. Cette situation souligne l’impact significatif des conditions climatiques et des événements météorologiques sur le marché mondial du cacao, mettant en évidence la nécessité d’une vigilance accrue dans le secteur pour atténuer les risques potentiels de pénurie.
La dernière saison du cacao a en particulier viré au calvaire pour les producteurs ivoiriens, qui ont vu une baisse de leur récolte de l’ordre de 20%, selon le Conseil café-cacao (CCC). Les fortes pluies ont entravé la floraison des cabosses voire le pourrissement de certaines d’entre elles. Les cabosses qui ont résisté ne sont pas de la qualité espérée à cause de l’humidité.
La rémunération des producteurs locaux par les grandes compagnies chocolatières, comme Mars ou Ferrero, continue en outre de poser problème. En novembre 2022, le Ghana et la Côte d’Ivoire avaient d’ailleurs lancé un ultimatum aux multinationales, leur enjoignant de respecter le « différentiel de revenu décent » (DRD), une prime de 400 dollars par tonne pour soutenir les producteurs locaux.
Ces derniers ont vu leur revenu chuter de 16% au Ghana depuis 2020, et même de 22% pour les femmes, rapportait une récente enquête de l’Oxfam.
Source : SPUTNIK AFRIQUE