En Libye, la ville côtière de Derna fait face à une tragédie déchirante avec un bilan de décès atteignant désormais 11 300 victimes, tandis que les opérations de recherche se poursuivent après une inondation massive provoquée par la rupture de deux barrages sous de fortes précipitations.
Les inondations ont dévasté Derna, provoquant une véritable catastrophe qui soulève des inquiétudes quant à la possibilité d’une épidémie, en raison des nombreux corps qui gisent dans les décombres et les eaux stagnantes.
Confrontées à cette situation tragique, les autorités ont pris la décision d’enterrer des centaines de corps dans des fosses communes par crainte de la propagation de maladies, malgré le désir des habitants d’offrir une sépulture digne à leurs proches.
Le maire de Derna, Abdulmenam al-Ghaithi, réclame d’urgence des housses mortuaires et des équipes spécialisées pour récupérer les corps.
Selon Al-Ghaithi, cité par la chaîne saoudienne Al-Arabiya, le nombre total de décès dans la ville pourrait atteindre entre 18 000 et 20 000, compte tenu de l’étendue des dégâts causés par les inondations.
Déjà depuis mardi, des cadavres sont emportés par la mer, qui a pris une teinte marron boueuse.
À l’échelle nationale et internationale, une mobilisation considérable est en cours pour porter assistance aux victimes, même si les secours arrivent encore progressivement.
La Commission européenne a annoncé mercredi l’envoi d’aides de l’Allemagne, de la Roumanie et de la Finlande vers Derna dans le cadre du mécanisme de protection civile de l’UE.