Mali: Idemia s'oppose et réfute tout piratage, l’opposition dénonce

Mali: Idemia s’oppose et réfute tout piratage, l’opposition dénonce

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Le 13 fevrier 2024, le gouvernement Malien informait l’opinion nationale et internationale de la récuperation de ses données electorale par un commando informatique Malien auprès de l’entreprise francaise IDEMIA.

L’entreprise française Idemia réfute toute intrusion. Quant à L’opposant malien Ismaël Sacko, il dénonce une méthode illégale et qui est le plus mauvais exemple à donner pour un gouvernement.

Mali: Idemia s'oppose et réfute tout piratage, l’opposition dénonce

Dans une déclaration officielle transmise ce jeudi à RFI, l’entreprise française réfute toute intrusion et rappelle que « le ministère malien de l’Administration territoriale a toujours joui de l’usage du système et de ses données, et ce, depuis la fin des prestations contractuelles du groupe Idemia ». « Toutes les données sont stockées sur les serveurs dans des locaux administratifs sous la responsabilité des services affiliés au ministère, dont les agents bénéficiaient de tous les accès », répond encore l’entreprise française.

Il s’agit d’unn montage pour joeur sur la corde patriotique et nationaliste

Ismaël Sacko vit en exil dans un pays africain depuis deux ans. De passage à Paris, il a tenu une conférence de presse ce 15 février dans l’après-midi :

« Ils (les autorités maliennes de transition, ndlr) disent avoir fait un piratage et ils en sont fiers, s’indigne l’opposant malien. C’est un délit, c’est une faute, ils violent la loi sur la cybercriminalité, en donnant un mauvais exemple à la jeunesse. Ils auraient pu tout simplement payer la dette, parce qu’ils reconnaissent une dette ! Une dette de l’État de cinq milliards de Francs CFA à l’entreprise privée française. Donc pour un État sérieux, il était normal d’abord de payer la dette, et ensuite de récupérer les données de façon légale. Maintenant, je sais très bien que ces données étaient disponibles. C’était un montage pour jouer sur la corde patriotique et nationaliste, comme ils savent le faire. » a t-il martélé.


Pour l’opposant malien, le report des élections devrant mettre fin à la transition initialement prevue pour le mois de fevrier etait la conséquence directe de la confiscation de ces données d’Etat civil selon le regime en place. Un argument que vient rendre caduque cette annonce officielle de la recupération des données.

« Nous avons espoir que très rapidement les autorités maliennes de transition vont proposer une date pour des élections », réagit encore Ismaël Sacko, avant de nuancer immédiatement : « Cette date, ils ne vont pas la respecter comme d’habitude, parce qu’ils n’ont pas l’intention d’aller aux élections, parce qu’ils n’ont pas l’intention de quitter le pouvoir. » a t-il poursuivi.

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Stephanelegeek
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