La décision de se retirer de la CEDEAO n’est pas du goût des certaines des anciennes autorités du Mali. Pour l’ancien premier ministre Moussa Mara, la séparation entre le Niger , le Mali et le Burkina d’avec la CEDEAO n’est pas envisageable. Il parle même de la désintégration qui pour lui est le contraire de la marche vers le panafricanisme , vers l’unité africaine.
Voici ce qu’il disait dans une récente interview à ce propos :
…L’union africaine a retenu dans le cadre de son agenda 2063 qui engage l’ensemble du continent que la réalisation des Etats-Unis d’Afrique se fera en deux étapes :
La première étape, c’est la réalisation de l’unité au niveau des régions et ensuite c’est la réalisation de l’unité entre les cinq régions. Et il se trouve qu’en Afrique de l’ouest et structure qui est retenue pour réaliser cette unité , c’est la CEDEAO. Donc se retirer de la CEDEAO n’est pas seulement se retirer de la CEDEAO, c’est de prendre le chemin inverser à l’unité africaine aux Etats-Unis d’Afrique alors que le Mali, le Burkina et le Niger, même les autorités actuelles de ces pays parlent de panafricanisme…..Moi j’estime simplement qu’il y a des désaccords, des divergences et les désaccords. Les divergences doivent pouvoir être résolus par des discussions. Et à ce titre la CEDEAO a ouvert la porte ……..Et même l’union africaine a affirmé sa disponibilité à accompagner les discussions. Je vais demander aux autorités de s’ouvrir des discussions à deux niveaux : d’abord au niveau intérieur : cette décision devrait être prise après consultation des forces vives nationales. La transition est une période d’exception et a besoin de réaliser l’unité des forces vives autour d’elle. Cela n’a pas été le cas comme tous le monde le sait. Et dans un second temps il faut discuter avec la CEDEAO……Beaucoup de personnes ne le savent pas mais l’ensemble du continent africain réuni représenterait que 2 à 3% de la richesse mondiale….Il ne faut pas que nous nous dispersions. Imaginez-vous l’Afrique de l’ouest dans ces 2 à 3¨% C’est pourquoi je ne crois pas, je n’envisage pas de cette séparation entre le Mali, le Burkina , le Niger et la CEDEAO. Et je ferais tout ce qui est en mon pouvoir humblement pour parler avec nos autorités et les convaincre de choisir la marche de l’histoire.
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