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Délégation du CNSP chez le colonel Doumbouya !
Un groupe représentant le Conseil national chargé de préserver la nation (CNSP), dirigé par le général de Brigade Moussa Salaou Barmou, s’est rendu samedi à Conakry, en Guinée, où il a eu une audience avec le Président actuel de la Transition, le colonel Mamadi Doumbouya. L’objectif de cette délégation est similaire à celui de la dernière mission à Bamako et à Ouagadougou. Il s’agit d’exprimer la gratitude envers les autorités guinéennes pour leur soutien et leur solidarité envers le Niger, en particulier envers le CNSP, après les événements survenus le 26 juillet 2023. Pour rappel, le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD), qui détient actuellement le pouvoir à Conakry, a été le premier à afficher fermement son appui envers les nouvelles autorités militaires au Niger et à se désolidariser des sanctions imposées par la CEDEAO à l’encontre du pays.
En portant le message du Président du Conseil National pour la Préservation de la Nation (CNSP) du Niger, le Général Abdourahamane Tchiani, une délégation que dirige le Général Moussa Salaou Barmou, qui occupe désormais le poste de Chef d’État-major des Forces Armées (CEMA) du Niger, a été reçue le samedi 12 août 2023 au Palais Mohammed V par le Président actuel de la Transition et Chef de l’État, le colonel Mamadi Doumbouya.
Présenté par le Premier Ministre en tant que dirigeant du gouvernement, le Dr. Bernard Goumou, le chef de la délégation, le Général Barmou, a communiqué les salutations du Président, le Général Abdourahamane Tchiani, à son homologue et frère, le Colonel Mamadi Doumbouya. Cette information provient d’une note émanant des services de la Présidence guinéenne. De plus, il a exprimé toute la reconnaissance de son Président envers le Chef de l’État guinéen pour l’attention qu’il porte au Niger et au CNSP. Il a également mentionné la position adoptée par les autorités guinéennes à la suite de la prise de pouvoir par le CNSP.
Pour le dirigeant de la délégation nigérienne, cette action contribue à renforcer encore plus les liens amicaux et la collaboration entre les peuples guinéens et nigériens. « Il est question ici de montrer la gratitude du CNSP pour la solidarité et le soutien indéfectible à travers, dans un premier temps, la déclaration du 31 juillet du CNRD à la suite des évènements que vous connaissez. Ce message marquait effectivement la solidarité de la Guinée vis-à-vis du Niger. », a indiqué à la presse, le général Salaou Barmou, à la fin de l’entretien avec le dirigeant guinéen.
Le Président de la transition guinéenne a indiqué que : « pour ce qui concerne la République de Guinée, nous sommes panafricains. Quand nos peuples ont des problèmes, nous sommes toujours présents, on sera toujours là et c’est ce qui a été le cas pour nos frères du Burkina, du Mali, du Niger. Pour nous, il n’y a que nous qui pouvons trouver des solutions à nos problèmes. Notre position, elle, est claire, c’est vraiment faire face aux problèmes de nos peuples qui est, pour nous, très important. »
Dans un communiqué, après les premières mesures restrictives prises envers le Niger par les dirigeants de la CEDEAO lors de leur réunion exceptionnelle du 30 juillet, l’administration intérimaire de la Guinée a exprimé son rejet de cette démarche. « d’appliquer ces sanctions illégitimes et inhumaines contre le peuple frère et les Autorités nigériennes », et a « exhorté la CEDEAO à revenir à de meilleurs sentiments ».
Conakry a, en effet, considéré que « les mesures de sanctions préconisées par la CEDEAO incluant une intervention militaire » relèvent d’une option qui ne saurait « être une solution au problème actuel » mais entrainerait plutôt « un désastre humain dont les conséquences pourraient aller au-delà des frontières du Niger ».
Pour le CNRD, intervenir militairement contre le Niger provoquerait la dislocation de la CEDEAO. Ainsi se désolidarise t-il des « sanctions prises et des menaces proférées lors du sommet du 30 juillet 2023 » à Abuja et qui « n’engagent nullement la République de Guinée ». Aussi Ibrahim Sory Bangoura, porte-parole de la junte guinéenne poursuit qu’ « au moment où les jeunes populations de l’espace CEDEAO vivent un drame humain en Tunisie et dans la Méditerranée, la préoccupation des dirigeants de la sous-région devrait être plutôt orientée vers les enjeux stratégiques, socio-économiques pour l’atteinte de leurs aspirations que de se pencher sur le sort des Présidents déchus ».
Nous y reviendrons !