Chaque année, l’Assemblée Générale des Nations Unies réunit des dirigeants du monde entier à New York pour discuter des enjeux mondiaux majeurs. Cependant, l’édition de cette année est marquée par une situation inhabituelle pour le Niger, alors que deux présidents revendiquent la légitimité du pouvoir dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
L’événement, qui se déroulera du 19 au 26 septembre 2023, a déjà confirmé la présence de nombreux chefs d’État et de gouvernement, tous réunis sur l’invitation du secrétaire général des Nations Unies, António Guterres. Cependant, une question brûlante divise la délégation nigérienne : qui représentera le Niger à cette assemblée générale cruciale ?
Selon des informations relayées par Jeune Afrique, le Général Abdouramane Tchiani, actuel dirigeant du Niger, ne sera pas présent à cette réunion diplomatique internationale. La raison invoquée est l’imposition de sanctions au Niger et le non-reconnaissance du régime issu du coup d’État survenu en juillet.
Selon nos sources, les envoyés du président déchu Abdourahmane Tiani, à savoir le Premier ministre Ali Lamine Zeine et le ministre des Affaires étrangères Bakary Yaou Sangaré, ont fait face au refus des Nations Unies, dont les instances ne reconnaissent pas les nouvelles autorités nigériennes. Cette décision a été prise en réponse à la controverse qui entoure la légitimité du pouvoir au Niger depuis le coup d’État.
Ainsi, c’est Alkache Alhada, ministre du Commerce et ex-ministre de l’Intérieur sous le président détenu Mohamed Bazoum, qui devrait représenter le Niger lors de cette Assemblée Générale de l’ONU. Cette situation souligne les tensions persistantes dans le pays depuis le coup d’État du 26 juillet, dirigé par le général Tchiani à la tête du CNSP (Conseil National pour le Salut du Peuple).
De nombreuses organisations internationales et plusieurs pays ont refusé de reconnaître la légitimité du général Tchiani, insistant sur le retour au pouvoir de Mohamed Bazoum, qui était le président élu avant le coup d’État. Cette division au sommet de l’État nigérien jette une ombre sur la participation du Niger à cette importante réunion diplomatique, mettant en évidence les défis auxquels le pays est confronté pour rétablir la stabilité et la légitimité de son gouvernement.