La Côte d’Ivoire confrontée à un manque de psychologues et à un fort taux de su!c!de

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En Côte d’Ivoire, les initiatives citoyennes sont nombreuses, mais les spécialistes de la santé mentale sont moins nombreux.

En effet, on dénombre moins d’une centaine de psychologues à Abidjan, la capitale économique, pour 6 millions d’habitants. De plus, leurs tarifs sont élevés, ce qui les rend inaccessibles à la plupart des Ivoiriens.

En janvier 2023, trois cas de suicides, dont deux étudiants et une enseignante, ont scandalisé l’opinion publique ivoirienne. Un an plus tôt, un rapport alertait déjà sur le fort taux de suicide en Côte d’Ivoire. Sur 24 000 décès, 101 étaient des suicides.

Selon le sociologue Albert Yao, ce phénomène s’explique par la forte pression sociale que subissent les Ivoiriens au quotidien. Le coût du transport, la cherté de la vie et l’amenuisement du pouvoir d’achat sont autant de facteurs qui contribuent à la détresse psychologique des Ivoiriens. Les jeunes, qui sont plus touchés par le chômage et les difficultés de l’entrepreneuriat, sont particulièrement vulnérables.

Les autorités ivoiriennes semblent prendre conscience de la situation. Elles envisagent de recruter des psychologues dans les hôpitaux publics afin de les rendre plus accessibles à la population. Elles misent également sur la formation des professionnels afin de détecter et d’orienter les patients qui montrent des signes alarmants.

Si la Côte d’Ivoire souhaite réduire son taux de suicide, elle doit s’attaquer à la fois au manque de psychologues et à la stigmatisation de la santé mentale. Il est important de sensibiliser la population à l’importance de la prévention et de la prise en charge des troubles psychologiques.

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