La décision rendue par la justice nigérienne le mardi 2 avril 2024 semble contrarier les putschistes qui ont renversé Mohamed Bazoum du pouvoir au Niger.
Cette décision concerne la libération d’Abdourahamane Ben Hamaye, un journaliste qui travaillait pour la présidence sous le mandat de Mohamed Bazoum, ainsi que de Mohamed Mbarek, le cousin de l’épouse de l’ancien président. Ces deux individus avaient été arrêtés à l’automne dernier pour une tentative présumée d’évasion de l’ancien président nigérien, et étaient détenus depuis près de six mois sous l’accusation de complot contre l’autorité de l’État.
Le juge des référés a finalement ordonné leur libération ce mardi, sous peine d’une amende d’un million de francs CFA par jour de retard. L’avocat des prévenus, Maître Ibrahim Djibo, a souligné que leurs droits avaient été violés car ils n’avaient pas été présentés à un juge dans le délai légal d’un mois maximum de garde à vue. Il a également noté que malgré les graves accusations portées contre eux, le juge avait eu le courage d’ordonner leur libération, ce qui démontrait le respect de la loi.
Cette décision de la justice nigérienne marque un tournant dans cette affaire, mettant en lumière l’importance du respect des droits fondamentaux même dans des contextes politiquement sensibles. Il est à noter que Mohamed Bazoum est toujours détenu par les putschistes au Niger.