La Belgique a franchi un cap important cette semaine en condamnant ouvertement l’ingérence du Rwanda dans le conflit qui déchire l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
La ministre belge des Affaires étrangères, Hadja Lahbib, a qualifié l’attitude du Rwanda de “violation de l’intégrité territoriale” de la RDC, exhortant Kigali à retirer ses troupes du pays et à cesser son soutien au groupe rebelle M23.
Cette prise de position ferme marque un changement notable dans la diplomatie belge vis-à-vis de la crise en RDC. Jusqu’à présent, Bruxelles avait adopté une approche plus prudente, cherchant à maintenir un dialogue constructif avec les deux parties. Cependant, l’escalade récente des violences et les preuves croissantes de l’implication du Rwanda ont poussé la Belgique à sortir de sa réserve.
La position de la Belgique est confortée par plusieurs rapports de l’ONU qui ont documenté la présence de troupes rwandaises sur le sol congolais et leur soutien au M23. Ces rapports ont également mis en lumière les graves violations des droits humains commises par les rebelles, notamment des massacres de civils et des recrutements d’enfants soldats.
La communauté internationale semble de plus en plus unie dans sa condamnation de l’ingérence du Rwanda. Outre la Belgique, de nombreux pays ont appelé Kigali à retirer ses troupes de la RDC et à cesser son soutien au M23. Le Conseil de sécurité de l’ONU a également exprimé sa préoccupation face à la situation et a appelé à une désescalade immédiate.
La pression internationale croissante pourrait obliger le Rwanda à revoir sa position. Kigali a toujours nié toute implication dans le conflit en RDC, mais les preuves accablantes s’accumulent contre elle. La Belgique, en tant que partenaire historique de la RDC et acteur important de la scène internationale, a un rôle crucial à jouer pour faire pression sur le Rwanda et contribuer à la résolution pacifique de la crise.