Les relations entre la France et le Burkina Faso continuent de se dégrader. Mardi, le gouvernement burkinabè a déclaré trois diplomates français “persona non grata” et leur a donné 48 heures pour quitter le pays. Les autorités les accusent de “activités subversives”.
Cette décision a été confirmée par une note verbale transmise à l’ambassade de France à Ouagadougou, dont France 24 a obtenu une copie. Le ministère burkinabè des Affaires étrangères n’a pas donné de détails sur les activités subversives reprochées aux diplomates.
Cette nouvelle expulsion intervient dans un contexte de tensions croissantes entre Paris et Ouagadougou. Depuis le coup d’État qui a porté le capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir en septembre 2022, les deux pays ont connu une série de désaccords.
En décembre dernier, quatre fonctionnaires français avaient été arrêtés et accusés d’espionnage par les autorités burkinabè. Selon une source diplomatique française, il s’agissait en réalité de techniciens en maintenance informatique. Ils ont été libérés et placés en résidence surveillée.
En décembre également, le Burkina Faso avait expulsé deux ressortissants français employés par une société locale, soupçonnés d’espionnage.
La France a dénoncé les expulsions des diplomates comme étant “une décision injustifiée”. Le ministère français des Affaires étrangères a également appelé à la libération des quatre techniciens français toujours en résidence surveillée.
Cette nouvelle crise diplomatique entre la France et le Burkina Faso risque d’avoir des conséquences importantes sur la coopération entre les deux pays, notamment dans la lutte contre les groupes djihadistes qui sévissent au Sahel.