Nouvelle-Calédonie : Macron prêt « à aller au référendum » sur la réforme contestée du corps électoral
Le président français Emmanuel Macron a exprimé sa volonté d’organiser un référendum national sur la réforme controversée du corps électoral en Nouvelle-Calédonie. Dans une interview accordée au journal Le Parisien, il a déclaré qu’il était prêt à prendre cette mesure si les élus locaux ne parvenaient pas à trouver un accord entre eux.
Lors de son retour d’un déplacement en Nouvelle-Calédonie, Macron a souligné qu’il préférait que les élus locaux parviennent à un accord global sur la réforme, afin d’enrichir le texte déjà voté par le Parlement. Cependant, il a également indiqué qu’il n’hésiterait pas à recourir au référendum si nécessaire.
Ces déclarations interviennent dans un contexte de tensions croissantes en Nouvelle-Calédonie, marqué par des troubles civils et des affrontements violents. La mort d’une septième personne lors des émeutes et les difficultés à rétablir l’ordre public ont poussé le président à envisager cette mesure exceptionnelle.
Malgré les appels à l’apaisement, les tensions persistent sur place, avec des barricades érigées par les manifestants et des actes de violence sporadiques. Macron a fixé un délai jusqu’à fin juin pour que les élus locaux trouvent un accord global, avec l’aide d’une mission de médiation envoyée depuis Paris.
L’enjeu de cette réforme constitutionnelle du corps électoral est crucial pour l’avenir politique de la Nouvelle-Calédonie et la résolution des tensions communautaires dans l’archipel. La possibilité d’un référendum national souligne l’importance de cette question pour le gouvernement français et la nécessité de trouver une solution pacifique et durable.