Vladimir Poutine et Kim Jong Un signent un partenariat stratégique lors d’un sommet en Corée du Nord
Le président russe Vladimir Poutine et le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un ont signé mercredi un accord de partenariat stratégique lors d’un sommet bilatéral à Pyongyang. À cette occasion, Kim Jong Un a exprimé son “soutien total” à la Russie dans son conflit avec l’Ukraine.
Poutine, arrivé en Corée du Nord dans la nuit de mardi à mercredi, et Kim Jong Un ont entamé des discussions qui ont duré environ deux heures. Ces entretiens ont été précédés de négociations élargies, selon les agences de presse russes. Le contenu précis de cet accord reste pour le moment non divulgué.
Le Kremlin avait annoncé que cet accord de “partenariat stratégique global” reflète “l’évolution profonde de la situation géopolitique mondiale”, alors que la Russie et la Corée du Nord considèrent les États-Unis comme un adversaire majeur.
À son arrivée, Poutine a été accueilli par une grande cérémonie sur la place Kim Il-sung à Pyongyang, décorée de drapeaux des deux pays et de portraits géants des dirigeants. Les négociations ont eu lieu à la résidence officielle Kumsusan.
Poutine a salué “le soutien constant” de la Corée du Nord à la politique russe, notamment sur la question ukrainienne. C’est la première visite de Poutine en Corée du Nord depuis 24 ans et la deuxième rencontre avec Kim Jong Un en moins d’un an.
Renforcement des relations bilatérales
En septembre dernier, Kim Jong Un avait rencontré Poutine en Russie pour discuter de la coopération dans le domaine spatial. La visite actuelle de Poutine est vue comme une démonstration de la “solidité et durabilité” des relations entre les deux pays, selon l’agence de presse nord-coréenne KCNA.
Accompagné de nombreux responsables, dont le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, Poutine prévoit de renforcer la coopération militaire avec la Corée du Nord. Un document du Kremlin annonce la signature d’un traité de “partenariat stratégique”.
La Russie et la Corée du Nord, alliées depuis la guerre de Corée, ont resserré leurs liens depuis l’invasion russe de l’Ukraine en 2022. Les Occidentaux accusent Pyongyang de fournir des armes à la Russie, accusations que les deux pays nient.
Préoccupations occidentales
Les États-Unis et l’Europe s’inquiètent du rapprochement entre Moscou et Pyongyang, soupçonnant la Corée du Nord de fournir des munitions à la Russie en échange de technologie et d’aide alimentaire.
Le Pentagone a récemment accusé la Russie d’utiliser des missiles balistiques nord-coréens en Ukraine. En retour, la Russie aurait soutenu le programme spatial de la Corée du Nord et fourni une aide alimentaire.
En mars, la Russie a utilisé son veto au Conseil de sécurité de l’ONU pour stopper la surveillance des sanctions contre la Corée du Nord, un geste significatif en faveur de Pyongyang.
La Corée du Sud surveille de près ces développements, alors que Poutine prévoit également de se rendre au Vietnam. Peu avant l’arrivée de Poutine à Pyongyang, une incursion de soldats nord-coréens en Corée du Sud a été signalée, mais elle a été jugée accidentelle.