Le Premier ministre civil du Niger, Ali Mahamane Lamine Zeine, a rencontré ce lundi des chefs religieux nigérians pour leur faire part de la position du gouvernement de transition face aux sanctions imposées par la CEDEAO après le coup d’État.
L’information vient à peine de tomber sous les antennes des médias, concernant la sortie du nouveau Premier ministre nigérien Ali Mahamane Lamine Zeine lors d’un entretien.
Dans ses propos, le nouvel homme fort du général Tchiani a indiqué que les sanctions de la CEDEAO et ses partenaires européens sont ” illégales et inhumaines” envers son pays.
« Nous avons expliqué aux leaders religieux que les sanctions de la CEDEAO sont inhumaines et inacceptables, qu’elles sont en contradiction avec les dispositions et les règles de la CEDEAO, et qu’elles affectent gravement le peuple nigérien, notamment les plus vulnérables », a déclaré le Premier ministre Ali Mahamane Lamine Zeine à la presse à l’issue d’un entretien.
La CEDEAO a suspendu le Niger de ses instances et fermé ses frontières avec le pays, après que des militaires ont renversé le président Mahamadou Issoufou et dissous les institutions. La CEDEAO exige le retour à l’ordre constitutionnel et la libération du président déchu.
Le Premier ministre Ali Mahamane Lamine Zeine a également affirmé que le Niger restait ouvert au dialogue et à la médiation de la CEDEAO, tout en réaffirmant la volonté du gouvernement de transition de respecter la charte qu’il s’est donnée au préalable, qui prévoit une période de transition de 18 mois et l’organisation d’élections dans la plus grande démocratie.
« Nous avons sollicité l’appui des leaders religieux pour sensibiliser la CEDEAO et la communauté internationale sur la nécessité de lever ces sanctions et de normaliser la situation au Niger », a-t-il ajouté.
Les chefs religieux ont exprimé leur soutien au gouvernement de transition et leur préoccupation face aux conséquences des sanctions sur la population. Ils ont appelé à la paix, à la stabilité et à la réconciliation nationale. Ils ont par ailleurs demandé à la CEDEAO de revoir sa position et de privilégier le dialogue.