Le gouvernement chinois a mis en place de nouvelles sanctions sévères, allant de la peine de mort à la prison ferme, pour ceux qui soutiennent l’indépendance de Taïwan. Ces mesures, entrées en vigueur le vendredi 21 juin, ciblent spécifiquement le parti démocrate progressiste, réélu en janvier, ainsi que ses partisans.
Depuis 2005, le « crime de sécession » est défini par la législation chinoise. Désormais, cette infraction est passible de dix ans de prison minimum, pouvant aller jusqu’à la peine capitale pour les « indépendantistes taïwanais chevronnés », selon les autorités chinoises.
En réaction, Taipei a déclaré que Pékin « n’a pas d’autorité légale sur Taïwan » et que ces directives « n’ont aucun effet contraignant sur notre peuple ». Les médias d’État chinois précisent que cette nouvelle règle fait suite au discours d’investiture du nouveau président taïwanais, Lai Ching-te, qui a réaffirmé le mois dernier que Taïwan est déjà un pays indépendant.
Cette position, bien que connue, est inacceptable pour le Parti communiste chinois, qui considère que l’île, gouvernée de manière autonome depuis 1949, fait partie intégrante de la Chine. En réponse, la Chine a intensifié ses pressions économiques, juridiques et militaires sur Taïwan.
Le samedi 22 juin, 41 avions militaires chinois et sept navires ont été détectés autour de l’archipel. Parmi ces appareils, « 32 ont franchi la ligne médiane du détroit de Taïwan », selon un communiqué du ministère de la Défense taïwanais.
Ces nouvelles sanctions pour le crime de sécession ajoutent à l’inquiétude des nombreux Taïwanais vivant ou se rendant régulièrement en Chine. Aujourd’hui, les commentateurs sur les chaînes de télévision taïwanaises exhortaient les citoyens engagés en politique à éviter de se rendre en Chine.