Gambie : Adoption d’un rapport soutenant l’interdiction des mutilations génitales féminines
Le 8 juillet 2024, les députés gambiens ont approuvé un rapport qui recommande le maintien de l’interdiction des mutilations génitales féminines (MGF), en vigueur depuis 2015. Cette décision précède un vote final prévu pour la fin du mois sur la possible abrogation de cette interdiction.
Contexte de la loi et débats actuels
Depuis 2015, la Gambie interdit les MGF, une pratique qui inclut l’ablation partielle ou totale des organes génitaux externes féminins, causant des douleurs, des traumatismes, et des complications graves comme des infections, des saignements, l’infertilité, et des complications lors de l’accouchement. Cependant, une proposition de loi vise actuellement à lever cette interdiction, un débat qui divise profondément la société gambienne et attire l’attention internationale.
Rapport de la commission parlementaire
Après un vote massif en mars pour l’examen de cette proposition par une commission parlementaire, cette dernière a présenté ses conclusions au Parlement, recommandant de maintenir la loi de 2015 et d’interdire toutes formes de circoncision féminine, qu’il s’agisse de mutilations génitales ou d’excision.
Arguments pour et contre l’interdiction
Les partisans de l’interdiction soulignent les graves conséquences physiques et psychologiques des MGF. En revanche, ceux qui soutiennent la levée de l’interdiction avancent que l’excision est profondément ancrée dans les croyances traditionnelles, culturelles et religieuses de la majorité des Gambiens, et soutenue par l’islam.
Implications internationales
Si le Parlement gambien venait à abroger cette interdiction, la Gambie deviendrait le premier pays au monde à annuler une interdiction des MGF, un précédent préoccupant pour les défenseurs des droits humains et de la santé publique.