L’économie de la drogue domine parfois des pays entiers, submergés par la corruption, la violence et la puissance des cartels, tels que la Colombie, ou déstabilisés par des juntes, comme la Birmanie. Cette carte, extraite de notre hors-série “L’Atlas des drogues”, recense ces narco-États, généralement de grands producteurs de drogues.
Les pays les plus affectés par l’argent et la puissance du narco-trafic se trouvent sur cette narco-planète. SOURCES : GLOBAL INITIATIVE AGAINST TRANSNATIONAL ORGANIZED CRIME ; BUREAU OF INTERNATIONAL NARCOTICS AND LAW ENFORCEMENT AFFAIRS.
“Narco-États” est un terme souvent utilisé pour décrire des pays comme la Colombie, le Mexique, parfois les Pays-Bas et même, plus récemment, la France, suite à un rapport accablant du Sénat qui la qualifiait de “submergée par le trafic de drogue”.
Cependant, malgré les saisies spectaculaires ou les quantités produites, les véritables narco-États ne sont pas si nombreux. Selon le Fonds monétaire international (FMI), ce sont “des États dont toutes les institutions légitimes ont été infiltrées par le pouvoir et la richesse issus du trafic de drogue”. Cette définition, bien que vague, a été adoptée pour cette carte réalisée par notre cartographe, Paul Gallet, qui montre les pays les plus gangrenés par la drogue.
Sans surprise, nous retrouvons le Mexique, principal fournisseur du marché nord-américain de drogues de synthèse, la Colombie, premier producteur et exportateur mondial de cocaïne, la Syrie de Bachar El-Assad, qui produit et exporte du captagon, et la Birmanie, désormais devant l’Afghanistan en matière de production d’opium. Cette liste est non exhaustive et, surtout, non définitive.