BAMAKO, Mali (AP) — Aujourd’hui, dans le nord instable du Mali, une tragique attaque perpétrée par des insurgés islamistes a coûté la vie à 49 civils et 15 soldats gouvernementaux, selon les informations fournies par les autorités militaires du pays.
Ce qui s’est passé
Les cibles de cette attaque étaient une embarcation de passagers sur le fleuve Niger près de la ville de Tombouctou, ainsi qu’une position militaire malienne à Bamba, plus en aval dans la région de Gao. Les autorités ont rapporté que ces attaques ont été revendiquées par le groupe d’insurgés extrémistes islamiques GSIM, une coalition d’organisations armées affiliées à al-Qaïda.
Selon un communiqué de la junte militaire, en réponse à ces attaques, les forces maliennes ont éliminé environ 50 assaillants.
Le pays observera trois jours de deuil national en hommage aux civils et aux militaires tombés lors de ces tragiques événements, à partir de demain.
Depuis la fin du mois d’août, la ville de Tombouctou est sous le siège de groupes armés, survenu après le déploiement de renforts militaires maliens dans la région. Les insurgés ont empêché la livraison de biens de première nécessité dans cette cité désertique.
Dans un contexte du départ des nations unies
Un rapport d’août de l’agence humanitaire des Nations Unies indique que plus de 30 000 habitants ont fui la ville et ses environs en raison de la situation précaire.
Ces tragiques attaques surviennent alors que l’ONU se prépare à retirer sa mission de maintien de la paix MINUSMA, forte de 17 000 effectifs, du Mali, conformément à la demande du gouvernement. Ce retrait est prévu d’ici la fin de l’année.
Depuis 2012, le Mali lutte pour contenir une insurrection islamiste. Les extrémistes ont été délogés du pouvoir dans les villes du nord du pays l’année suivante, grâce à une opération militaire dirigée par la France. Cependant, ces groupes se sont regroupés dans le désert et ont lancé des attaques contre l’armée malienne et ses alliés.
L’instabilité croissante au Mali a également renforcé l’insécurité dans la région sahélienne, en Afrique de l’Ouest. Le Mali a connu deux coups d’État depuis 2020, avec la promesse de l’armée de mettre fin à la violence djihadiste.