Lors d’une entrevue accordée à France 24, le ministre des Affaires étrangères du Nigeria a exprimé son appréciation envers l’initiative de l’Algérie, soulignant que la voie diplomatique demeure la préférence de la CEDEAO.
La médiation entreprise par l’Algérie avec les forces militaires du Niger est positivement accueillie, a affirmé le ministre des Affaires étrangères du Nigeria. Lors d’une interview diffusée le 5 octobre sur France 24, il a rappelé que la diplomatie reste la principale approche préconisée par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). « Nous saluons toutes les parties qui cherchent à trouver une solution pacifique à cet imbroglio, y compris l’Algérie », a déclaré le ministre Yusuf Maitama Tuggar.
Par ailleurs, le ministre a souligné que la Cedeao maintient sa position inchangée concernant la prise de pouvoir par les militaires au Niger. Ils s’opposent fermement à cette prise de pouvoir et insistent sur la libération du président élu du Niger, Mohamed Bazoum. De plus, le ministre a noté que l’option militaire n’est pas exclue, mais elle ne signifie pas nécessairement qu’il y aura une guerre, contrairement à certaines interprétations erronées. Cependant, il a précisé que cette option n’est pas la préférence de la Cedeao, et que de nombreux efforts diplomatiques sont en cours pour résoudre la situation.
Pour rappel, l’Algérie, qui partage environ 1 000 kilomètres de frontières avec le Niger, a exprimé son désaccord envers toute intervention militaire dans le pays voisin. Elle a plutôt présenté une proposition de médiation avec les autorités militaires à Niamey dans le but de promouvoir une résolution politique de la crise. Le 2 octobre, Niamey a accepté l’offre de médiation de l’Algérie, mais a souligné que la durée de la transition vers un régime civil serait déterminée uniquement par un forum national inclusif. Notons que les détails de cette proposition de médiation n’ont pas été divulgués publiquement.