Le retrait des troupes françaises du Niger entre dans sa dernière ligne droite. Les deux groupements engagés dans le partenariat de combat et basés au nord du pays ont déjà achevé leur retrait. Il ne reste donc plus désormais qu’à évacuer la base aérienne projetée de Niamey elle-même.
Début octobre, il y avait encore 1 000 militaires au sein de cette enceinte, ils n’y sont plus aujourd’hui que 400. Et ces 400 militaires sont entrés cette semaine dans la dernière étape du désengagement français.
Si les vecteurs aériens, les chasseurs, les hélicoptères et les drones ont rejoint la France il y a quelques jours, il faut désormais déménager les moyens techniques de l’armée de l’Air, les générateurs électriques, les pièces détachées et enfin les infrastructures du camp comme les hangars mobiles et les algécos.
Chaque semaine, des convois routiers quittent la BAP de Niamey pour Ndjamena, seule porte de sortie terrestre pour les soldats français. La voie aérienne fonctionne aussi : un avion de transport A400m opère chaque jour une rotation avec la France.
“Le retrait se déroule en ordre et en sécurité, conformément à la planification”, indique le colonel Gaudillière, porte-parole de l’état-major. “Les hommes sont concentrés sur l’objectif, boucler le retrait avant la fin décembre, quitte à faire intervenir un gros porteur Antonov si les besoins s’en font sentir.”
Le retrait français du Niger est une conséquence du coup d’État militaire du 26 juillet dernier, qui a renversé le président Mohamed Bazoum. La junte militaire a exigé le départ des troupes françaises, ce que le gouvernement français a accepté.
Ce retrait marque la fin d’une présence militaire française de dix ans au Niger. Les forces françaises étaient déployées dans le pays pour lutter contre les groupes jihadistes actifs dans la région des “trois frontières”, entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso.
La fin de la présence française au Niger est un coup dur pour la lutte contre le terrorisme dans la région. Les forces nigériennes seront désormais seules face aux groupes jihadistes, qui sont de plus en plus actifs.