En visite aux États-Unis, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est efforcé de renforcer le soutien américain face à l’offensive russe. Cependant, ses commentaires et sa démarche ont déclenché une controverse significative.
Cette visite de Zelensky intervient dans un contexte où de nombreux Républicains s’opposent à un paquet d’aide proposé par le président américain Joe Biden, qui inclut une aide pour l’Ukraine et Israël.
En effet, Zelensky a affirmé que tous ceux qui ne voulaient pas apporter leur soutien à une aide américaine à l’Ukraine étaient des marionnettes du président russe Vladimir Poutine. Cette déclaration a suscité l’indignation de certains élus américains, qui ont estimé qu’elle était injuste et contreproductive.
Le sénateur JD Vance, un républicain de l’Ohio, a qualifié la demande de Zelensky de “charade la plus honteuse” de sa première année au Sénat. Il a déclaré que “ce n’est pas la façon de traiter nos alliés”.
L’approche de Zelensky a également été remise en question en ce qui concerne ses relations avec les pays européens. Alors qu’il exigeait fermement plus de financement des États-Unis, il a été moins confrontant envers ses voisins européens. Cette attitude a soulevé des interrogations quant à l’équilibre de sa stratégie diplomatique.
Le discours de Zelensky à Washington, dans lequel il alignait ceux qui sont inspirés par les problèmes non résolus au Capitole avec “Poutine et sa clique malade”, a également été vivement critiqué. Cette rhétorique a été jugée comme une tentative de politiser l’aide américaine, créant un malaise parmi certains législateurs américains.
Malgré ces controverses, Zelensky a obtenu un certain soutien de la part du Congrès américain. Le 13 décembre, la Chambre des représentants a voté un projet de loi d’aide à l’Ukraine de 1 000 milliards de dollars, qui comprend une aide militaire, économique et humanitaire. Le projet de loi doit encore être approuvé par le Sénat.
Il est encore trop tôt pour dire si la visite de Zelensky aux États-Unis aura été couronnée de succès. Cependant, il est clair que ses commentaires et sa démarche ont suscité des réactions contrastées, tant aux États-Unis qu’en Europe.