Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) et le Gouvernement du Niger ont démenti, ce dimanche 24 décembre, les allégations des médias français RFI et France 24 relatives à un prétendu accord entre le Niger et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur la durée de la transition.
Dans un communiqué publié ce jour, les deux institutions ont qualifié ces informations de « mensongères » et d’ »entreprise de désinformation et d’intoxication des opinions savamment orchestrée par les autorités françaises à travers leurs médias ».
« Ceci, à un moment où les derniers militaires français viennent de quitter le territoire nigérien, et dans le seul but de distraire les Nigériens en alimentant des polémiques stériles, pour les diviser et les amener à se désolidariser du CNSP et de son Gouvernement », a ajouté le communiqué.
« Le but étant de créer la confusion dans les esprits, de troubler l’ordre public et de déstabiliser notre pays », a poursuivi le communiqué.
Le CNSP et le Gouvernement ont indiqué que RFI et France 24 « sont des instruments de promotion de la politique étrangère de la France en Afrique ».
Il a rappelé que ces médias ont été suspendus de diffusion au Niger depuis le 3 août 2023 pour leur « partialité et leur propension à diffuser des informations purement mensongères ».
En conclusion, le CNSP a apporté un « démenti catégorique aux allégations publiées par les médias français RFI et France 24 ».
Les deux médias français avaient affirmé, dans un article publié le 22 décembre, que le Niger et la CEDEAO étaient parvenus à un accord sur une transition de 18 mois, avec un retour des civils au pouvoir en 2025.
Cette information avait été accueillie avec scepticisme par certains observateurs, qui estimaient qu’il était peu probable que la CEDEAO accepte une transition aussi longue.
Le communiqué du CNSP et du Gouvernement du Niger ne fait pas mention d’une durée précise pour la transition, mais il confirme que les discussions avec la CEDEAO sont toujours en cours.
La CEDEAO avait suspendu le Niger de ses instances et imposé des sanctions économiques et financières au pays après le coup d’État du 26 juillet 2023. La suspension du Niger a été levée le 10 décembre, mais les sanctions économiques et financières restent en vigueur.