Le président sénégalais Macky Sall se retrouve au cœur d’une crise politique majeure après avoir annoncé le report des élections présidentielles prévues initialement le 25 février 2024.
Cette décision, qualifiée de “coup de force constitutionnel” par le Forum Civil, a provoqué une vague de condamnations et de critiques de la part de l’opposition et de la société civile.
Le Forum Civil dénonce un “coup de force”
Dans un communiqué publié le 5 février 2024, le Forum Civil, une organisation de la société civile sénégalaise, a dénoncé avec véhémence la décision du président Sall. L’organisation qualifie ce report de “violation flagrante de la Constitution” et d’ “agression contre le peuple souverain”.
Le Forum Civil s’est également insurgé contre le traitement “déshonorant” infligé aux députés de l’opposition lors de l’Assemblée nationale, où une loi “déconsolidante” et “destructrice des fondements de la démocratie” a été adoptée par la majorité parlementaire.
Refus de dialogue et appel à des sanctions
Le Forum Civil a réaffirmé son engagement en faveur du dialogue et de la participation, mais a déclaré qu’il ne participera pas au dialogue national annoncé par le président Sall. L’organisation exige le respect de la date du 25 février 2024 pour l’élection présidentielle et appelle la communauté internationale à prendre des sanctions contre les responsables de ce “coup de force”.
Appel à la communauté internationale
Le Forum Civil a exhorté l’Union Africaine, la CEDEAO, les États-Unis, l’Union Européenne, le Canada, la Grande Bretagne et autres partenaires du Sénégal à prendre des sanctions “appropriées” contre le président Sall, les députés ayant voté la loi contestée, et les autres responsables impliqués dans ce “coup de force”.
Risques et incertitudes
Le report des élections présidentielles et la crise politique qui en découle font peser de lourdes menaces sur la stabilité du Sénégal. La décision du président Sall risque d’isoler davantage le pays sur la scène internationale et de ternir son image démocratique.
Le peuple sénégalais est désormais en attente de la réaction de la communauté internationale et de l’évolution de la situation politique dans le pays. La mobilisation de la société civile et l’engagement des partenaires du Sénégal seront déterminants pour le respect de la Constitution et la préservation de la démocratie sénégalaise.