Dans un communiqué publié dans la nuit de samedi à ce dimanche 18 février, Washington condamne le groupe rebelle, jugé responsable de la récente escalade des violences dans la périphérie de Goma, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Une nouvelle déclaration très ferme.
La diplomatie américaine est sans équivoque : « Nous appelons le M23 à cesser immédiatement les hostilités ». Pour les États-Unis, les rebelles menacent la vie de millions de personnes, notamment avec leurs incursions dans le carrefour stratégique de Sake, à moins de 25 kilomètres, à l’ouest de Goma, capitale du Nord-Kivu.
Les combats dans la zone ont provoqué près de trente morts, militaires et civils, depuis la mi-janvier et ces affrontements sèment la panique. Au moins 135 000 déplacés internes ont dû fuir pour trouver un nouveau refuge plus proche de Goma, depuis le début du mois.
L’armée rwandaise mise en cause
Washington dénonce en outre le soutien de Kigali au M23 et appelle aussi au retrait de l’armée rwandaise de la RDC.
Les États-Unis demandent, entre autres, le démantèlement des missiles sol-air installés dans le territoire de Rutshuru, au nord de Goma. L’ONU accuse les forces rwandaises d’avoir tiré sur un drone d’observation de la Monusco, il y a un peu moins de deux semaines. Pour Washington, ces armes mettent également en danger les civils, les humanitaires et les vols commerciaux dans l’est de la RDC.
Pour le moment, le Rwanda n’a pas réagi.
RFI