La majorité au pouvoir en Afrique du Sud envisage de fermer l’ambassade israélienne à Pretoria. Le Congrès national africain (ANC) soutiendra une motion parlementaire réclamant la suspension des relations diplomatiques avec l’État hébreu.
L’ANC justifie cette mesure radicale par “les atrocités commises dans les territoires palestiniens occupés”. Le parti exige qu’Israël accepte un cessez-le-feu et participe à des négociations sous l’égide de l’ONU pour une paix juste et durable.
Cette position fait écho aux appels du parti d’opposition des Combattants pour la liberté économique (EFF), qui manifestait le 23 octobre devant l’ambassade israélienne. Son leader Julius Malema a martelé le 16 novembre au Parlement que “l’ambassade d’Israël doit être renvoyée d’Afrique du Sud”.
Le secrétaire général de l’ANC avait également réclamé l’expulsion de l’ambassadeur israélien, qualifiant l'”opération” à Gaza de “génocide”. L’Afrique du Sud a rappelé ses diplomates de Tel-Aviv début novembre.
Ces initiatives traduisent la solidarité traditionnelle de l’ANC avec la cause palestinienne. L’aile radicale du parti au pouvoir saisit le prétexte du conflit à Gaza pour durcir le ton contre Israël, au risque d’une rupture des relations diplomatiques.
La décision finale de fermer l’ambassade israélienne ou de suspendre les relations diplomatiques avec Israël reviendra au gouvernement sud-africain. Cependant, le soutien de l’ANC à cette motion rend cette décision plus probable.
La fermeture de l’ambassade israélienne en Afrique du Sud serait une mesure inédite dans l’histoire des relations entre les deux pays. Elle aurait des conséquences importantes, notamment en matière de commerce et de coopération. Elle pourrait également avoir un impact sur les relations entre l’Afrique du Sud et les États-Unis, alliés d’Israël.