Afrique du Sud : l’incertitude persiste pour les 95 Libyens arrêtés
Quatre-vingt-quinze Libyens, arrêtés il y a dix jours dans un camp militaire clandestin au nord-est de l’Afrique du Sud, sont toujours en détention, selon une décision rendue par un tribunal ce lundi 5 août 2024.
Arrestation et détention prolongée
Ces hommes ont été appréhendés le 26 juillet dans un camp d’entraînement militaire clandestin situé dans la province de Mpumalanga, près des frontières du Mozambique et de l’Eswatini. Selon la police, ils étaient entrés en Afrique du Sud avec des visas obtenus pour une formation d’agent de sécurité.
Cependant, les visas délivrés à Tunis ont été jugés « irréguliers » et « basés sur de fausses déclarations » et ont été annulés par le gouvernement sud-africain.
Enquête en cours
Un tribunal sud-africain a reporté l’affaire au 26 août pour permettre la poursuite de l’enquête et déterminer les raisons précises de leur présence dans le camp. En attendant, les 95 hommes restent en détention, inculpés pour violation des règles d’immigration. La police n’exclut pas d’autres accusations.
Conditions de détention
Des images diffusées par la chaîne locale ENCA ont montré les détenus libyens derrière les barreaux à l’arrière de camions. Portant des vêtements civils, certains d’entre eux faisaient des signes de paix.
Motivations incertaines
Les raisons de leur présence en Afrique du Sud restent floues. Le propriétaire du camp d’entraînement n’a pas été arrêté. Certaines sources médiatiques suggèrent que le groupe pourrait avoir été envoyé pour s’entraîner au profit de la faction du maréchal Haftar, qui contrôle l’est de la Libye, une région riche en pétrole et en proie à l’instabilité depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011.
Le gouvernement libyen reconnu par l’ONU a nié « formellement et clairement » toute affiliation avec les individus arrêtés en Afrique du Sud dans un communiqué officiel.