![Bénin : Les défis des usagers de bus à Malanville après la fermeture de la frontière avec le Niger](https://leperoke.com/wp-content/uploads/2024/06/image-863.png)
Les relations entre le Bénin et le Niger se sont détériorées, notamment à cause de la fermeture de la frontière suite au coup d’État du 26 juillet. Bien que le Bénin ait rouvert sa portion de la frontière, le Niger ne l’a pas fait. Le mois dernier, le Bénin a interdit la traversée du fleuve qui permettait aux passagers et aux marchandises de se rendre au Niger depuis la ville frontalière de Malanville. Conséquemment, il a été décidé d’arrêter les services de bus à destination et en provenance de Malanville, rendant la situation difficile pour les usagers.
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À 20 heures, des passagers descendent du bus dans la ville de Kandi, située à environ 100 kilomètres de Malanville. C’est désormais le terminus pour de nombreuses compagnies de bus, comme l’explique un représentant de l’une de ces compagnies : « Depuis environ un mois, l’accès des bus à Malanville est suspendu. Les compagnies de bus nigériennes et béninoises sont contraintes d’interrompre leurs trajets à Kandi. Pour continuer, les passagers doivent trouver d’autres moyens. Nous espérons que les deux pays parviendront bientôt à un accord, car cette situation est très difficile. Malanville est une ville béninoise avec de nombreux résidents qui doivent se déplacer », souligne-t-il.
« Une véritable épreuve pour nous »
Abdel Morou, qui travaille à Malanville depuis 2021 et dont la famille réside à Cotonou, est particulièrement affecté par cette situation. Il effectuait auparavant ce trajet une à deux fois par mois, mais les complications actuelles le forcent à réduire la fréquence de ses déplacements : « C’est une véritable épreuve pour ceux d’entre nous qui quittent Malanville tôt le matin. Il faut partir vers 4 heures et espérer trouver un taxi. Nous devons maintenant nous plier aux conditions des taxis. Pour éviter cela, il faut partir la veille et passer la nuit à Kandi, ce qui entraîne des coûts supplémentaires », déplore Abdel Morou.
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La mairie de Malanville justifie cette décision en expliquant que les bus arrivaient chargés de passagers désireux de se rendre au Niger. Avec l’interdiction de traverser le fleuve, la gestion de cette situation devenait difficile, explique-t-on.