Dans l’ouest du pays, où les forces de sécurité et les séparatistes s’affrontent régulièrement, un village a été attaqué par des indépendantistes armés.
Le 21 novembre, au moins neuf villageois ont été tués par des séparatistes anglophones lors d’une nouvelle attaque dans la région ouest du Cameroun, où ces rebelles se confrontent à l’armée depuis sept ans.
Au levier du jour, les assaillants ont pris d’assaut le marché du village de Bamenyam, dans le département de Bamboutos. “Neuf personnes sont décédées”, a confirmé le préfet David Dibango à la radio d’État CRTV. Un officier de gendarmerie, souhaitant rester anonyme, a également confirmé neuf morts lors d’un entretien téléphonique avec l’AFP, imputant la tragédie aux “sécessionnistes”.
D’après la CRTV, une femme fait partie des victimes à Bamenyam. Deux membres des forces de l’ordre ont été blessés alors qu’ils ripostaient, selon les médias officiels, et plusieurs boutiques ont été incendiées. Les séparatistes armés seraient arrivés dans le village la veille en moto, comme l’a précisé l’officier de gendarmerie.
“Ils avaient prévenu la population de rester chez elle le lendemain. Malheureusement, certaines personnes qui n’étaient pas au courant sont sorties et ont été prises pour cible par les sécessionnistes”, at-il expliqué.
Ce village de la région ouest jouxte celle du Nord-Ouest, habitée par la minorité anglophone du Cameroun. Depuis fin 2016, un conflit meurtrier oppose dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest des groupes armés indépendants aux forces de sécurité, avec des accusations récurrentes de crimes contre les civils émanant des ONG internationales et de l’ONU.