Le cheikh Nawaf al-Ahmad al-Sabah, émir du Koweït, est décédé samedi à l’âge de 86 ans, selon la cour royale. Il avait pris les rênes de l’État pétrolier du Golfe il y a trois ans.
La cause de son décès n’a pas été spécifiée immédiatement. Il avait été hospitalisé fin novembre pour des problèmes de santé urgents, bien que son état fût stable. Son frère, le prince héritier cheikh Meshal al-Ahmad al-Sabah, âgé de 83 ans, avait assumé les principales fonctions depuis 2021, en raison de la santé fragile de l’émir. Il est le successeur désigné.
Nawaf al-Ahmad al-Sabah avait pris la position d’émir en septembre 2020 après le décès de son frère, cheikh Sabah, qui avait dirigé pendant plus d’une décennie et avait fortement influencé la politique étrangère du pays pendant plus de 50 ans. Il était reconnu par les diplomates comme un rassembleur, bien que son règne ait été marqué par des tensions entre le gouvernement et le Parlement, freinant les réformes structurelles dans cet État riche en pétrole. Récemment, un consensus s’était rétabli entre les deux parties.
Le Koweït, détenteur des septièmes plus grandes réserves de pétrole au monde, partage des frontières avec l’Arabie saoudite et l’Irak, faisant face à l’Iran de l’autre côté du Golfe. Durant son mandat, le cheikh Nawaf al-Ahmad al-Sabah avait réussi à maintenir un équilibre dans les relations avec ces pays voisins. Sur le plan intérieur, huit gouvernements se sont succédé sous sa direction.
Selon la constitution koweïtienne, le prince héritier devient automatiquement émir, mais il doit prêter serment devant le parlement pour accéder au pouvoir. Il a également un an pour nommer un nouvel héritier.
Le décès du cheikh Nawaf al-Ahmad al-Sabah est une perte importante pour le Koweït et pour la région. Il était un leader respecté qui avait contribué à la stabilité et à la prospérité de son pays.