Conférence pour la Paix en Suisse , l’Ukraine y participe: Absence Notable de la Russie
Après le sommet du G7 en Italie, le président ukrainien Volodymyr Zelensky continue sa tournée européenne et se trouve en Suisse le samedi 15 juin. Il participe à la « Conférence sur la paix en Ukraine » qui se tient dans le complexe hôtelier du Burgenstock et qui réunit plusieurs dizaines de dirigeants mondiaux. Cependant, un acteur majeur est absent : la Russie, qui considère absurde d’organiser un tel événement sans sa présence.
Les organisateurs de la Conférence admettent que sans la participation de la Russie, ce sommet ne représente qu’un « premier pas » vers la résolution du conflit. Aucune percée majeure n’est attendue, l’objectif étant d’« inspirer un futur processus de paix » et d’élaborer une feuille de route pour de futures négociations, éventuellement avec la Russie.
L’Ukraine espère obtenir un large soutien pour son plan de paix en dix points, présenté par Zelensky à la fin de 2022. Les premiers points abordés incluent la liberté de navigation en mer Noire, la sécurité des installations nucléaires, notamment la centrale de Zaporijjia, et le retour des enfants ukrainiens déportés en Russie.
Pour Kiev, il est crucial de ne pas rester isolé face à Moscou lors de potentielles négociations. « Un plan de paix soutenu par une centaine de pays ou plus serait très difficile à contester », a déclaré le chef de l’administration présidentielle ukrainienne. L’objectif est de maintenir la cause ukrainienne active et de préparer les futures négociations, éventuellement avec la Russie.
Présence Symbolique de Volodymyr Zelensky
Le président ukrainien est arrivé en Suisse, accompagné de Felix Baumann, ambassadeur de Suisse en Ukraine, Iryna Wenediktowa, ambassadrice d’Ukraine en Suisse, et Manuel Irman, chef adjoint du protocole suisse, à l’aéroport de Zurich.
Absence des Pays Émergents
Kiev peine à obtenir un soutien diplomatique au-delà des pays occidentaux. La Chine, l’Inde, le Brésil et l’Afrique du Sud ont refusé de participer en raison de la non-invitation de la Russie. La Chine a explicitement mentionné cette raison pour justifier son absence. Les efforts européens pour convaincre les pays du Sud de participer n’ont pas suffi, et bien que les deux pays soient représentés, ni Narendra Modi ni Luiz Inácio Lula da Silva n’ont fait le déplacement.
Participation des Pays Occidentaux
En revanche, les dirigeants français Emmanuel Macron, allemand Olaf Scholz, italien Giorgia Meloni, britannique Rishi Sunak, ainsi que la vice-présidente américaine Kamala Harris, seront présents. La majorité des chefs d’État et de gouvernement européens participent également.
Conditions de la Russie pour Négocier
Le Kremlin pose des conditions strictes pour d’éventuelles négociations, exigeant le retrait total des forces ukrainiennes des zones revendiquées par Moscou et l’abandon par Kiev de tout rapprochement avec l’OTAN, ce qui équivaudrait à une capitulation de Kiev. Zelensky a rejeté ces conditions, les comparant aux ultimatums d’Hitler.
Menaces et Sécurité Renforcée
Bien que la Russie ne soit pas invitée, elle fait sentir sa présence par des menaces, notamment via des cyberattaques. Plusieurs sites suisses ont été ciblés par des hackers pro-russes, rappelant des attaques similaires survenues en janvier et juin 2023, avant des discours de Zelensky en Suisse.
Pour prévenir toute menace physique, des mesures de sécurité draconiennes ont été mises en place : fermeture de l’espace aérien sur 60 km autour du Burgenstock et mobilisation de 4 000 militaires et de centaines de policiers, y compris des spécialistes du Novitchok.
Malgré ces mesures, certains curieux comme Urs se sont approchés de la zone pour tenter d’apercevoir Zelensky, attirés par la présence de tant de personnalités importantes.