En Côte d’Ivoire, un nouveau projet de loi adopté en commission par l’Assemblée nationale soulève des inquiétudes quant à ses implications pour la liberté d’expression et les droits fondamentaux des citoyens. Ce projet de loi vise à pénaliser toute prise de position contre une décision de l’Autorité, ce qui pourrait avoir un impact significatif sur la mobilisation populaire et la liberté d’expression à l’approche de l’élection présidentielle prévue dans 14 mois.
La modification de l’article 185 de la loi pénale prévoit désormais des peines de prison pour toute personne lançant des appels publics visant à désapprouver l’Autorité ou à provoquer la solidarité avec des condamnés. Cette mesure est particulièrement ciblée envers l’ancien président Laurent Gbagbo, qui conteste la décision du tribunal le condamnant à 20 ans de prison par contumace.
Cette évolution répressive suscite des préoccupations quant à de nouvelles violences et restrictions de libertés en Côte d’Ivoire. Les critiques soulignent que cette mesure pourrait être utilisée pour réprimer toute forme d’opposition politique ou de contestation contre le pouvoir en place. Certains dénoncent une atteinte grave à la liberté d’expression, alors que d’autres craignent que ces mesures ne conduisent à une nouvelle vague de violences dans le pays.
Dans ce contexte incertain, les intentions du président Alassane Ouattara sont également scrutées de près, notamment en ce qui concerne sa possible candidature à un quatrième mandat présidentiel. Son discours prévu devant les deux chambres du parlement réunies en congrès à Yamoussoukro le 18 juin pourrait apporter des éclaircissements sur ses intentions politiques futures.
Malgré ces tensions et incertitudes, la Côte d’Ivoire demeure dans l’expectative, alors que le pays pourrait être entraîné dans une période d’instabilité politique et sociale si ces mesures répressives sont mises en œuvre de manière stricte.
Source : Mondafrique.