Des artistes africains en concert pour la démocratie à Paris
Le challenge de la démocratie et de la passation pacifique du pouvoir est une gangrène africaine qui est à la base des conflits les plus meurtriers. C’est ce qu’on voulu décrié des artistes africain ce 14 septembre à Paris à travers un concert ouvert à tous.
Un concert pour toucher le plus grand nombre
Selon Brigitte Améganvi, la porte-parole du mouvement Tournons La Page (TLP), l’objectif est de sensibiliser l’opinion publique et la classe politique à la limitation des mandats. Le mouvement a débuté en 2019 et conserve toujours sa préoccupation centrale, qui est la problématique des transitions dans les démocraties africaines.
“Cette campagne sur la limitation des mandats est en fait une campagne qui a pour objectif d’améliorer le protocole sur la démocratie et la bonne gouvernance de la CEDEAO, de le rendre beaucoup plus opérationnel. De faire en sorte que la CEDEAO soit véritablement une CEDEAO des peuples et non le syndicat des chefs d’Etat, et pour cela, nous avons pensé qu’inscrire la limitation des mandats dans ce protocole serait la meilleure garantie pour les instructions de bonne gouvernance, de lutte contre la corruption et de transparence des élections que ce protocole contient” : C’est ce qu’ a laissé entendre Brigitte Amégani au medié DW.
Une volonté commune de s’opposer au troisième mandat
Le collectif TLP est composé de plusieurs artistes africains, tant virulents que modérés dans leurs prises de position sur les courants politiques. Didier Awadi, l’artiste sénégalais, s’est réjoui de ce rassemblement qui, selon lui, permet à de nombreuses personnes de converger vers la limitation des mandats.
“il était important de se retrouver ici parce que la démocratie n’est un acquis nul part (…) la démocratie est très fragile et très souvent fragilisée”. a t-il mentionné.
Quant à Nanda, une artiste gabonaise , il fallait parler du cas de son pays. Dans des proposes un peu durs l’artiste a depeint la situation politique gabonais.
“Dans mon pays le Gabon, la démocratie n’est pas seulement bancale, elle est paralysée, elle est handicapée”. Aujourd’hui, il faut qu’elle apprenne à marcher, il lui faut une rééducation, parce que dans cette démocratie on ne lui a jamais appris à tenir debout, à marcher” explique-t-elle.