Dans une ordonnance du juge d’instruction chargé du dossier, consultée mardi par l’AFP, ce dernier a demandé le renvoi de Martine Moïse et de 50 autres individus devant un tribunal pénal « pour y être jugés sur les faits d’association de malfaiteurs, de vol à main armée, de terrorisme, d’assassinat et de complicité d’assassinat » contre la personne du président Moïse, mort à 53 ans.
Parmi les accusés figurent l’ancien Premier ministre par intérim Claude Joseph et l’ancien directeur général de la police nationale Léon Charles. Le juge d’instruction a demandé leur incarcération à la prison civile de Port-au-Prince.
Tandis que l’avocat de Martine Moïse met en doute l’authenticité d’un document d’ordonnance circulant sur les réseaux sociaux, les poursuites se poursuivent aux États-Unis. La justice américaine affirme que le complot aurait été planifié sur son sol, en Floride. Sept individus ont été condamnés à la réclusion à perpétuité, parmi lesquels un ancien sénateur haïtien, Joseph Joel John, et un militaire colombien à la retraite, German Rivera.
Rappelons que Jovenel Moïse a été assassiné par balles le 7 juillet 2021 par un commando de 20 personnes, comprenant des mercenaires colombiens. Depuis lors, Haïti est sans président et confronté à une grave crise humanitaire, politique et sécuritaire.