Les États-Unis ont annoncé mettre fin à leurs programmes d’entraînement et d’exercices conjoints avec les forces armées de 6 pays africains. Il s’agit du Soudan, du Niger, du Mali, du Burkina Faso, de l’Érythrée et de l’Éthiopie.
La décision a été prise par le Pentagone, qui reproche aux États concernés des « coups d’État anti-démocratiques » et des « violations des droits humains ».
En effet, le Soudan, le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont tous connu des coups d’État militaires ces dernières années. L’Érythrée est dirigée par un régime autoritaire depuis des décennies, et l’Éthiopie est en proie à une guerre civile depuis 2020.
Cette décision est une victoire pour les défenseurs des droits humains, qui dénonçaient depuis longtemps le soutien des États-Unis à des régimes autoritaires en Afrique.
Elle est également un signe que l’administration Biden, accusée de fermer les yeux sur les exactions commises par ses alliés israéliens et saoudiens, se retrouve forcée de revoir sa copie en Afrique.
Deux élus démocrates, Tom Malinowski et Ilhan Omar, ont directement sommé le ministre américain de la Défense Lloyd Austin de renoncer à ces partenariats controversés.
« Il est temps de mettre fin à la coopération militaire avec les régimes autoritaires qui commettent des violations des droits humains », a déclaré M. Malinowski.
« Nous ne pouvons pas prétendre soutenir la démocratie et les droits humains tout en soutenant des régimes qui les oppriment », a ajouté Mme Omar.
Il reste à voir comment la décision américaine sera accueillie par les États concernés. Certains, comme le Soudan et le Niger, pourraient tenter de s’attirer les faveurs de la Chine ou de la Russie, qui cherchent à accroître leur influence en Afrique.