Le président de Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, a reconduit Geraldo Martins au poste de Premier ministre, mardi 12 décembre. Cette décision intervient après la dissolution du Parlement par le président Embalo le 4 décembre, accusant l’assemblée de “passivité” face à ce qu’il a décrit comme une tentative de coup d’État.
Martins, un ancien haut responsable de la Banque mondiale, avait déjà occupé ce poste en août après avoir été ministre des Finances dans un gouvernement antérieur. Il représente le parti autrefois au pouvoir, le PAIGC, désormais à la tête d’une coalition d’opposition.
La reconduction de Martins est un signe que le président Embalo souhaite apaiser les tensions politiques dans le pays. Il est également un signal que le président Embalo est prêt à travailler avec l’opposition pour former un gouvernement stable.
Cependant, la dissolution du Parlement et les affrontements armés du 1er décembre ont soulevé des questions quant à la viabilité de la démocratie en Guinée-Bissau. Le pays a une longue histoire d’instabilité politique, avec une série de coups d’État depuis son indépendance du Portugal en 1974.
La nomination de Martins au poste de Premier ministre est un pas dans la bonne direction, mais il reste à voir si elle sera suffisante pour mettre fin à l’instabilité politique en Guinée-Bissau.