Le commandant de la Garde nationale de Guinée-Bissau, le colonel Vitor Tchongo, et quelques autres de ses éléments ont été arrêtés vendredi matin par la police militaire, a-t-on appris de sources militaires.
Les interpellés, qui se trouvent actuellement dans les locaux de l’état-major général des forces armées, ont été appréhendés après des affrontements armés entre la Garde nationale et les éléments du Bataillon du Palais présidentiel, d’après les mêmes sources.
Selon un communiqué de l’état-major général des forces armées, jeudi à 20 heures, un groupe de la Brigade d’intervention rapide (BIR) dirigé par le colonel Tchongo a libéré les personnes interrogées dans les locaux de la police judiciaire.
Débutés vers 1h20 vendredi, les coups de feu ont, toutefois, cessé d’être entendus vers 9h. « Des tirs d’armes automatiques ont été entendus à Bissau. Les tirs provenaient des environs de la caserne du quartier de Luanda et d’autres installations de la Garde nationale », selon plusieurs témoignages d’habitants de la capitale dont les rues étaient devenues subitement désertes.
Les incidents ont lieu au moment où le président Umaro Sissoco Embalo et le chef d’état-major général des forces armées, Biague Na Ntan, sont absents du pays.
Les raisons des affrontements armés entre la Garde nationale et le Bataillon du Palais présidentiel ne sont pas encore connues. Cependant, il est possible qu’ils soient liés à des tensions politiques en cours dans le pays.
La Guinée-Bissau a connu plusieurs coups d’État depuis son indépendance en 1974. Le dernier, en 2022, a conduit à la destitution du président José Mário Vaz.
L’arrestation du colonel Tchongo est un coup dur pour le gouvernement de Umaro Sissoco Embalo. Tchongo était considéré comme un proche du président et son arrestation pourrait fragiliser sa position.