Intervention militaire au Niger : Pour Paris il faut passer à l’action
Depuis le 26 juillet 2023, le président MOHAMED BAZOUM est sous le contrôle d’une junte militaire dirigée par le général Abdourahamane Tiani. Alors que Paris insiste sur la nécessité de rétablir l’ordre constitutionnel, Washington adopte un ton différent.
Alors qu’une intervention militaire plane toujours, on observe un changement de position depuis les premières heures. Ces fluctuations et hésitations concernant l’option militaire sont observées aussi bien parmi les États africains que les grandes puissances. Il y a moins d’une semaine, les chefs d’État africains ont annoncé que l’intervention militaire prenait davantage de temps pour des raisons techniques.
Cela semble jouer en faveur de la junte, qui poursuit ses actions tant sur le terrain national que dans la sous-région. On a récemment remarqué l’envoi d’un de ses représentants en Guinée Conakry, ainsi que le déplacement de son Premier ministre au Tchad.
D’après nos confrères du JOURNAL LE MONDE, Paris et Washington ont des opinions divergentes sur ce sujet.
Les deux puissances étaient les alliées les plus inconditionnelles du chef de l’Etat démocratiquement élu. Mais, depuis le coup d’Etat du 26 juillet, Washington et Paris n’emploient pas le même ton. La France exige non seulement la libération de Mohamed Bazoum, retenu prisonnier par les hommes du général Abdourahamane Tiani, mais aussi sa réinstallation sur le fauteuil présidentiel d’où l’armée l’a délogé. Elle soutient plus ouvertement l’option militaire défendue par certains pays africains, notamment le Nigeria, qui exerce la présidence de la CEDEAO, et la Côte d’Ivoire
LE MONDE
La France affiche clairement et activement sa position : il est impératif non seulement de libérer le président MOHAMED BAZOUM, mais également de rétablir l’ordre constitutionnel en le réinstallant à la présidence de la république. Dans cette optique, Paris n’a pas l’intention de retirer son contingent de 1500 soldats du territoire nigérien. Parmi ces forces françaises déployées au Niger, il est important de mentionner que certaines étaient auparavant stationnées au Burkina Faso et au Mali.