Le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a provoqué de vives réactions sur le continent africain et à l’international.
L’emblématique anticolonialiste et militant panafricain Kemi Seba a livré ses impressions à chaud sur le sujet.
Pour lui, cette décision des pays membres de l’Alliance Économique Sahélienne (AES) marque le début d’une désintégration inévitable de la CEDEAO.
“La CEDEAO est devenue un instrument de l’oligarchie occidentale, en particulier de la France”, affirme-t-il.
“Si la création de la CEDEAO est partie d’un besoin d’émancipation et d’autodétermination des peuples africains, elle a cependant été détournée de ses objectifs de départ”, poursuit-il.
“L’institution sert désormais les intérêts de leaders européens comme Emmanuel Macron”, conclut-il.
Kemi Seba estime que la création de l’AES et le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger étaient la meilleure des choses à faire.
“Ces décisions sont historiques et constituent un contre-mouvement à la CEDEAO”, déclare-t-il.
“Elles sont plus en phase avec les aspirations des peuples africains”, ajoute-t-il.
Kemi Seba prédit que d’autres nations de la CEDEAO, notamment le Bénin, suivront cet exemple et se joindront à l’AES d’ici la fin de l’année.
“La nouvelle génération africaine est plus que jamais tournée vers l’antivictimisation et la responsabilisation, cherchant à organiser son avenir de manière autonome”, souligne-t-il.
“Les actions de la CEDEAO vues comme des agressions manigancées par la France et ses compagnons ne seront désormais plus tolérées par la nouvelle génération africaine”, conclut-il.
Le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la CEDEAO est un événement majeur qui pourrait avoir des implications profondes pour l’avenir de l’institution sous-régionale.