« La Côte d’Ivoire n’a aucun intérêt à déstabiliser le Burkina Faso », selon Alain Lobognon
Alain Lobognon, ancien ministre ivoirien des Sports, a répondu aux accusations du capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition du Burkina Faso, qui affirme que la Côte d’Ivoire et le Bénin abritent des bases militaires françaises où des terroristes sont entraînés pour déstabiliser son pays.
Dans une déclaration faite le 11 juillet, le capitaine Traoré a accusé ces deux pays d’aider des terroristes à déstabiliser le Burkina Faso, ce qui a suscité des réactions vives à Abidjan et à Cotonou.
Sur le réseau social X, Alain Lobognon a rejeté ces accusations : « La Côte d’Ivoire n’a aucun intérêt à déstabiliser le Burkina Faso ». Il a ajouté que « notre pays n’a rien à gagner en soutenant des terroristes au Burkina Faso. La Côte d’Ivoire est une victime de cette guerre sans fin qui se déroule à huis clos chez son voisin qui refuse toute aide, au nom d’une prétendue souveraineté ».
Déclaration d’Alain Lobognon
Alain Lobognon a critiqué les accusations venant de Ouagadougou, affirmant que certains applaudissent ces allégations pour des raisons inavouées. Il a souligné que la guerre ne peut être gagnée contre un ennemi dont personne ne connaît les revendications ni les motivations, et que des intérêts financiers prolongent ce conflit.
Lobognon a rappelé que la Côte d’Ivoire a souvent offert son aide au Burkina Faso en fournissant du matériel militaire et des renseignements, aides qui n’ont jamais été reconnues publiquement par les autorités burkinabè.
Il a également mentionné son expérience personnelle durant la crise en Côte d’Ivoire entre 2002 et 2011, où le Burkina Faso a joué un rôle crucial pour mettre fin à la guerre en Côte d’Ivoire, soulignant les sacrifices consentis de part et d’autre.
Il a appelé à la paix et à la solidarité entre les deux nations, rappelant les liens historiques et fraternels entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.
Alain Lobognon a exhorté les intellectuels ivoiriens à réagir aux accusations de déstabilisation et à reconnaître que la Côte d’Ivoire n’est pas impliquée dans de telles actions. Il a conclu en affirmant que la stabilité des deux pays est intrinsèquement liée et en appelant à la paix au Burkina Faso.