La CPI se retire d’Abidjan.
La Cour Pénale Internationale (CPI) prévoit de fermer son bureau à Abidjan, en Côte d’Ivoire, une décision qui devrait être annoncée aux autorités locales le 19 septembre 2024. Bien que la CPI retire sa présence physique, elle continuera ses enquêtes sur les crimes contre l’humanité commis dans le pays.
Contexte de la fermeture
La fermeture du bureau de la CPI intervient alors que l’institution examine des accusations liées à la crise post-électorale de 2010-2011, qui a causé plus de 3 000 morts, ainsi qu’à d’autres événements violents survenus entre 2000 et 2010. Le gouvernement ivoirien semble accueillir cette décision, le porte-parole affirmant qu’elle témoigne du bon fonctionnement des juridictions nationales.
Réactions et préoccupations
Cependant, cette annonce suscite des inquiétudes parmi les défenseurs des droits de l’homme, qui craignent que l’absence de la CPI n’affaiblisse les enquêtes en cours. La CPI est impliquée dans deux affaires majeures concernant l’ancien président Laurent Gbagbo et l’ex-ministre Charles Blé Goudé, tous deux acquittés mais dont les dossiers restent ouverts.
Perspectives d’avenir
La fermeture du bureau ne met pas fin aux enquêtes, mais elle soulève des questions sur l’engagement continu de la CPI en Côte d’Ivoire. Les autorités locales et les organisations de la société civile devront veiller à ce que la justice continue d’être rendue et que les victimes des violences passées ne soient pas oubliées.