Après le retrait forcé du Niger, du Burkina Faso et du Mali, la France redouble d’efforts pour renforcer ses relations avec un autre pays du Sahel.
En effet, dans ce contexte tendu, le Sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) CARMIN a conduit, du 5 au 18 novembre 2023, une opération de formation intensive destinée aux forces armées tchadiennes.
L’achèvement de cette formation, couronné par la remise de diplômes à 15 stagiaires de la Garde nationale nomade tchadienne (GNNT), témoigne de la volonté française de maintenir et d’approfondir sa coopération militaire dans la région.
En parallèle, des actions civilo-militaires ont été menées à Moussoro. Ces actions comprenaient la distribution de nourriture, de fournitures scolaires, des soins médicaux à la population, et une opération d’électrification de la mairie de la ville. Le 25e Régiment du génie de l’air a également réalisé une opération de désensablement de la piste de l’aéroport local.
Des actions pas communes dans le milieu militaire, que certains qualifient volontiers d’actions humanitaires, d’ordinaire réservées aux organisations non gouvernementales.
Avec environ 3000 militaires déployés dans la région, la France affirmait vouloir lutter contre le terrorisme et soutenir les forces armées des pays partenaires, en collaboration avec ses alliés européens et nord-américains. Mais le Mali, le Burkina Faso et le Niger pensent de leur côté que les initiatives des militaires français sont loin de porter leurs fruits.
Le départ du Niger, dans la continuité de ceux du Mali et du Burkina Faso, n’annonce pas un désengagement français de la région mais plutôt un réalignement de sa stratégie au Sahel, notamment au Tchad.
La coopération renforcée avec le pays s’inscrit dans cette nouvelle dynamique, où la France cherche à préserver son influence dans la région.