La politique africaine d’Emmanuel Macron est dans l’impasse. La France a été chassée à coup de pied par les nouvelles responsables des pays du Sahel qui ont pris le pouvoir par la force.
Ces déboires, particulièrement au Mali, au Niger et au Burkina Faso, ont mis en évidence les lacunes de la stratégie française sur le continent africain.
Le président français a donc décidé de limoger Bernard Émié, le chef du service de renseignement français en Afrique, et de le remplacer par Nicolas Lerner. Les coups d’État ayant vu l’arrivée des putschistes au pouvoir ont ébranlé la position de la France, et la DGSE, sous la direction de Émié, a été critiquée pour ne pas avoir anticipé ces crises.
La réorganisation du renseignement français répond également à la pression accrue des États-Unis qui cherchent à s’implanter en Centrafrique. Ce pays devient ainsi un enjeu stratégique majeur pour ces puissances mondiales.
Actuellement, la France se trouve à un carrefour critique. Les nominations de Lerner et Berthon, au-delà de leurs implications internes, sont des signes d’une France cherchant à s’adapter et à redéfinir sa politique africaine, dans un environnement international de plus en plus compétitif et complexe.
Les causes de l’échec de la politique africaine de Macron
L’échec de la politique africaine de Macron est dû à plusieurs facteurs. Tout d’abord, la France a été trop interventionniste dans les pays du Sahel. Son intervention militaire au Mali, lancée en 2013, a permis de repousser les djihadistes, mais elle a également contribué à déstabiliser le pays. Les coups d’État de 2021 et 2022 ont montré que la France n’était plus en mesure de contrôler la situation.
Ensuite, la France a trop négligé la dimension politique de sa présence en Afrique. Elle s’est focalisée sur la lutte contre le terrorisme, mais elle n’a pas su construire une relation de confiance avec les populations locales. Les nouveaux dirigeants des pays du Sahel ont profité de cette défiance pour expulser la France.
Enfin, la France a été dépassée par la montée en puissance des États-Unis en Afrique. Les États-Unis, qui ont toujours été présents sur le continent, ont intensifié leur engagement en Afrique ces dernières années. Ils ont notamment conclu des accords militaires avec plusieurs pays africains, dont la Centrafrique.