En Papouasie-Nouvelle-Guinée, le long du fleuve Sépik, réside la tribu des Iatmuls, un groupe ethnique composé de 15 000 individus. Leur culture unique comprend une pratique singulière : la scarification de la peau des jeunes hommes pour qu’elle ressemble à celle d’un alligator.
Lorsqu’un jeune homme de la tribu atteint l’âge adulte, généralement vers 17 ans, il est conduit par les anciens de la tribu vers le lieu où se déroulera l’opération. Sur place, chaque garçon s’allonge sur le sol.
Un aîné, chargé du rituel, utilise un rasoir ou un objet pointu pour effectuer la scarification. Tout en dessinant des motifs représentant un alligator sur la peau du garçon, il altère la texture naturelle de celle-ci pour lui donner l’apparence de la peau d’un reptile.
Les anciens de la tribu croient que cette transformation du corps des jeunes en celui d’un alligator les protégera de ces animaux lorsqu’ils se trouveront en leur présence. Certains affirment même que les jeunes hommes ainsi marqués ne seront ni blessés ni avalés par d’autres prédateurs tels que les crocodiles, car cette cérémonie aurait le pouvoir de les rendre invulnérables.
Cette pratique trouve son origine dans le fait que les Iatmuls vivent près des rivières, où les crocodiles et les alligators sont nombreux et peuvent représenter une menace constante pour les habitants. La scarification de la peau des jeunes hommes est donc une forme d’initiation à l’âge adulte et un moyen de protection contre ces redoutables prédateurs aquatiques.