Le Bénin conditionne sa participation à la mission de paix en Haïti.
Le Bénin est prêt à déployer jusqu’à 2 000 militaires en Haïti dans le cadre de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) pour lutter contre la violence des gangs. Cependant, une condition essentielle n’a pas encore été remplie : le Bénin refuse d’envoyer ses soldats sous le commandement de policiers.
Conditions de déploiement
Le ministre béninois des Affaires étrangères a souligné que les militaires doivent être dirigés par des militaires, affirmant que « cela ne s’est jamais produit nulle part dans le monde ». Ce point est crucial pour le Bénin, qui souhaite garantir que ses forces armées soient commandées par des officiers militaires.
Négociations en cours
Les négociations restent ouvertes, et le ministre Shegun Adjadi Bakari prévoit de discuter de cette préoccupation lors d’une réunion avec le Secrétaire d’État américain Antony Blinken. En outre, il a insisté sur la nécessité d’un engagement financier sérieux de la part du Canada, des États-Unis et de la France pour assurer le succès de l’opération.
Contexte de la mission
La MMAS a été autorisée par le Conseil de sécurité des Nations Unies en octobre 2023 et est dirigée par le Kenya, qui a proposé d’envoyer 1 000 policiers. La situation en Haïti est critique, avec une montée en puissance des gangs qui terrorisent la population. Le Bénin, tout en étant prêt à contribuer à la sécurité en Haïti, reste ferme sur ses conditions de déploiement.
Historique des missions en Haïti
L’ONU a déjà tenté à plusieurs reprises d’instaurer la paix en Haïti avec diverses missions depuis 1995, mais aucune n’a réussi à établir une paix durable. La MMAS représente une nouvelle tentative d’apporter un soutien significatif à la police haïtienne face à l’escalade de la violence.