Le Niger a pris la décision de révoquer les accords militaires qui le liaient aux États-Unis depuis 2012. Cette décision, prise par le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), vise à affirmer la souveraineté du Niger et à mettre fin à la présence militaire américaine sur son territoire.
Cependant, il est important de noter que cette révocation ne signifie pas nécessairement le départ imminent des forces américaines du Niger. Le colonel Amadou Adramane, porte-parole du CNSP, a lui-même déclaré que la présence américaine demeurait probable, même après la dénonciation des accords.
En effet, les États-Unis disposent d’une base de drones à Agadez, qui joue un rôle crucial dans la lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel. De plus, environ un millier de soldats américains sont présents au Niger pour soutenir les forces nigériennes dans leurs opérations contre les groupes armés.
L’administration Biden n’a pas encore réagi de manière officielle à la décision du Niger. Cependant, le Département d’État a demandé des éclaircissements aux autorités nigériennes et a souligné les avantages mutuels de la coopération bilatérale.
Alain Lobognon, analyste politique et ancien ministre ivoirien, a commenté la situation sur le réseau social X. Il a affirmé que les États-Unis ne se laisseront pas dicter leur conduite par les “vieux putschistes” de Niamey et qu’ils continueront à jouer un rôle actif au Niger, pays qui est devenu un nouveau théâtre de la rivalité entre Washington et Moscou.
Lobognon a également souligné que les États-Unis, se considérant comme le “gendarme du monde”, agiront toujours en fonction de leurs propres intérêts, notamment dans le contexte de leur confrontation avec la Russie.