Le réseau social d’Elon Musk en péril au Brésil
Au Brésil, le bras de fer entre Elon Musk et la justice connaît un nouveau tournant. X, anciennement Twitter, et Starlink, deux entreprises sous la direction de Musk, sont au centre d’une tempête judiciaire initiée par le juge Alexandre de Moraes de la Cour suprême brésilienne. Les comptes de Starlink au Brésil ont été gelés, tandis que X fait face à une menace imminente de suspension.
Cette tension découle d’une décision du juge Moraes, exigeant qu’Elon Musk désigne un représentant légal pour X au Brésil dans les 24 heures, sous peine de suspension immédiate du réseau social. Musk a réagi vivement, dénonçant cette injonction comme une violation des lois, accompagnée de messages sarcastiques sur X où il compare le juge à un « fils de Voldemort et d’un chevalier Sith ».
Selon RFI, la situation s’est encore compliquée après que Starlink a confirmé le gel de ses actifs financiers au Brésil, en réponse à l’ordre du juge Moraes. Starlink, qui fournit l’internet dans des zones reculées telles que l’Amazonie, est accusée de ne pas avoir réglé les amendes imposées à X, que Musk considère comme inconstitutionnelles. Pendant ce temps, la menace de suspension de X demeure, Musk accusant le juge Moraes de chercher à censurer les opposants politiques et à limiter la liberté d’expression.
Cette crise fait suite à la fermeture par Musk des bureaux de X au Brésil à la mi-août, après que le juge Moraes a menacé d’arrêter le représentant légal du réseau social. En avril dernier, Moraes avait déjà ordonné le blocage de comptes liés à des mouvements ultra-conservateurs, après que des partisans de l’ancien président Jair Bolsonaro, un admirateur de Musk, ont tenté de discréditer les élections de 2022.
Avec plus de 22 millions d’utilisateurs au Brésil, une suspension de X pourrait avoir des répercussions significatives, touchant même des personnalités publiques comme le président Luiz Inácio Lula da Silva, qui commence à orienter ses abonnés vers d’autres plateformes.